jeudi 25 octobre 2012

L'Aid El adha: Nouakchott se papare, réportage Photo



Les Mauritaniens à l'instar de la communauté musulmane, préparent la fête de l'Aid El Kébir communément appelé " Tabaski ". Une fête qui exige le sacrifice du mouton pour respecter le geste d'Abraham. Ce rituel musulman qui intervient deux mois après la célébration du Ramadan, nécessite des dépenses exorbitantes pour la plupart des chefs de famille. En Mauritanie, par la conjoncture qui court et le contexte social corolaire d'un faible pouvoir d'achat du citoyen, la situation semble très difficile pour bon nombre de mauritaniens qui doivent immoler le mouton. Les marchés de bétail, de denrées et d'habits grouillent de monde à la recherche de l'aliment, de l'article ou du mouton le moins cher ou qui semble être à la portée des intéressés. fête
Nous sommes à 24 heures  de la tabaski, les mauritaniens se préparent,  Certains citoyens voire même étrangers qui vivent parmi nous, ont quitté la capitale pour l'intérieur ou leurs pays respectifs. Un tour de marché a permis d'avoir une idée provisoire du casse-tête des acheteurs qui défilent entre les marchés de la capitale et ceux des banlieues de Sebkha et d'El Mina. "Les prix sont devenus très élevés par rapport à l'année dernière. Je n'arrive pas à acheter des habits pour tout le monde " lance un homme, la quarantaine, visiblement ébahi par la spéculation des prix. Plus loin, des femmes traînant avec elles leurs enfants, fixent leurs regards sur les articles neufs sans piper mot. " Que désirez-vous mesdames ? Leur adresse un commerçant qui dépoussière tranquillement sa boutique. "Nous cherchons des habits, des bijoux pour nos enfants et pour nous-mêmes ". Lui répondirent-elles. Mais devant la flambée des prix, elles ne savent à quel saint se vouer. A chaque évènement, il  y a certains que la situation profite. Comme les commerçants, les tailleurs en dépit des veillées nocturnes, lèvent la barre haute sur le prix de la couture notamment féminine. Mais ils sont gagnants dans tous les cas. Car, les femmes ne lésinent pas sur les moyens au détriment de leurs maris qui se prennent la tête devant un récapitulatif financier sur les articles à acheter sans compter le mouton. " Je ne dors pas depuis quelques jours, mais je gagne bien en dépit du manque d'argent " déclare Mbaye Diop, un tailleur sénégalais dans un vrombissement de machines borderies. " Tu vois, on nous taxe cher alors qu'il n'y a pas d'argent. Moi, mon mari vient d'un congé et il est extrêmement difficile pour nous de préparer la fête avec surtout cette conjoncture " déplore-t-elle, le visage crispé devant l'intransigeance du tailleur Mbaye de ne pas revoir à la baisse le prix de la couture. Du côté des coiffeuses, c'est également les veillées nocturnes. Mami comme l'appellent toutes les femmes trouvées sur place au salon, est à cheval entre deux têtes à tresser pendant que les autres attendent leur tour, visiblement éprouvées par la fatigue de l'interminable attente. Tout le monde subi donc la pression de la fête. Les pères de familles en souffrent davantage. Eux, qui sont tenus de supporter les frais y afférents.
Les moutons au prix d'or
Les moutonniers sont ceux-là qui se frottent les mains en voyant venir les hommes à pas lents. Un signe qui indique que la situation va mal pour ces inconditionnels de la fête. Tout le bétail de moutons qui grouillent à la périphérie d'El Mina n'est pas à la portée de toutes les bourses. Dès qu'on indique un mouton, vous êtes tenté de faire marche arrière tellement les prix sont élevés. Des prix qui commencent à partir de 30.000 la bête, ne sont pas à la portée de n'importe qui, commente un acheteur. " Je viens d'acheter ce mouton à 37.000 ouguiyas
" lance-t-il indiquant la bête. Les plus nantis débroussent jusqu'à 50.000 ouguiyas ou plus pour un mouton. Quid des pauvres qui n'arrivent pas à assurer les trois repas journaliers? Mieux, le SMIG est à 30.000 ouguiyas, imaginez un père de famille ouvrier ou docker qui doit assurer l'habillement de toute une famille ajouté en cela, la location ou  la facture d'électricité qui tombe au même moment de la fête. Les vendeurs justifient les prix par la cherté du transport des bêtes et la faiblesse de la pluviométrie occasionnant une véritable transhumance pour nourrir le bétail. Nonobstant cette situation d'infortune, la fête avance et la pression monte sur tous les chefs de familles.


                          Les salons de coiffure tirent leur épingle du jeu
  

À 24 heures de la fête  c’est la course contre la montre  pour se faire une beauté rare pour la Tabaski. Ainsi, des jeunes filles aux femmes mariées en passant par les driankés, toutes s’adonnent à une concurrence de coiffure qui ne dit point son nom. L’ambiance de fête se fait sentir auprès des salons de coiffure, certaines coiffeuses parviennent à tirer leur épingle du jeu, tandis que d'autres subissent les rigueurs de la concurrence déloyale des tresseuses qui opèrent à domicile. Si certaines personnes font des va-et-vient entre le marché et leur couturier, d'autres, par contre, vont acheter des greffages, des mèches dans les magasins de produits de beauté pour se faire belle dans les salons de coiffure. Chez Zora, situé au marché du 5eme arrondissement, spécialisé dans la vente de produits cosmétiques, c’est à peine si l'on peut identifier les personnes à cause de la forte affluence. Les marchandages changeaient du décor habituel. Hawa, une jeune fille, a déjà mis la main sur le greffage de son choix. «Je suis venue acheter le greffage Bijou pour préparer la fête», dit-elle. Elle a choisi ce greffage «parce qu'il est souple, joli et pas cher», explique-t-elle avant de confier que le paquet est à 1500 Um. Et qu’avec deux paquets seulement, il est possible de se faire une jolie coiffure.
Très débordé à s'occuper de sa clientèle, Ibrahim, l'un des vendeurs du magasin, la chemise mouillée de sueur, explique les tendances à la mode de cette année. «En cette période de fête, ce sont les greffages Rosa, Tina et Bijou qui marchent le plus. Les filles viennent tous les jours en acheter. Il y a le synthétique et l'original, mais tout marchent pour le mieux», révèle Ibrahima qu’il ajoute qu'il y a aussi les mèches simples, les perruques «Miss Tigo» que les filles adorent.
                          Les femmes, tiennent à porter des habits neufs.

Il est 13 heures,a la Socogim ps, nous entrons dans un atelier de couture, « Kara Couture  », cet atelier est très fréquenté par la gent féminine. , en cet après-midi de jeudi. L’ambiance est aussi rythmée par le bruit des machines à coudre. Dans un contexte de préparatifs de la fête de tabaski, l’endroit grouille de monde plus que d’habitude. Les clients viennent, qui pour récupérer leurs habits, Selon aline fall, un tailleur de l’Atelier, le décor est le même, en ces veilles de fête : « pendant les fêtes de korité et de Tabaski, c’est toujours comme ça : les clients sont nombreux. C’est des habitués des lieux pour la plupart, mais il y a d’autres qui viennent pour la première fois, juste pour l’occasion », explique-t-il. Dans cet atelier, sont exposés des habits en modèle traditionnel, prêts à être livrés à leurs propriétaires. Il faut noter dans cet atelier, les clients ne se font pas désirer. Cependant, les tailleurs sont sommés de respecter leurs engagements et de livrer les commandes à temps, sous peine de s’attirer d’interminables disputes des femmes, qui ne demandent qu’à être belles le jour de la tabaski. Ce, à tout prix.



 Djigo et emira

                                                                  reportage Photo


























                                                                         

lundi 22 octobre 2012

la rédactrice en cheffe de Citymag victime d'un cambriolage

YD, âgé d’une trentaine d’années est un repris de justice pour des affaires de cambriolage qui avait déjà purgé 11 fois en prison pour des délits de ce genre. Dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 octobre, il a renoué avec ses vieux démons en cambriolant la maison de la rédactrice en cheffe du magazine citymag, située non loin de la Galerie Tata. Alors que celle-ci dormait profondément dans sa chambre bien fermée, YD s’est dirigé dans d’autres chambres et a eu la chance de trouver un ordinateur portable, un appareil photo et une somme de 80. 000 UM avant de disparaître. Mais cette chance l’abandonne soudainement pour laisser place à une incroyable malchance quand il fut aperçu vers l’Hôpital National, en direction du 5ème arrondissement  par une patrouille de la police. Interrogé par les policiers sur sa destination et sa provenance, YD dit être un pécheur et qu’il se rendait au Port pour son travail. Mais quand les policiers lui ont fait ouvrir son sac, en voyant l’ordinateur portable, ils ont compris qu’ils n’avaient pas affaire à un pécheur mais à un voleur. Conduit au commissariat de la police judiciaire, il avoua avoir cambriolé une maison vers laquelle il a fini par amener les policiers. Alors que la victime s’apprêtait à aller faire une déclaration au commissariat, surprise pour elle : «madame voici votre voleur, dit un policier» Elle n’en revenait pas et ne comprenait rien. Les policiers lui rendent alors tous ses biens. Le jeudi 18 octobre,  YD a été déféré à la prison de Dar Naim après avoir été entendu par le procureur de république.      

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