samedi 9 février 2019

Journée Internationale de Lutte contre les Mutilations Génitales Féminines

  Hawa, 58 ans, a commencé à exercer en tant qu’exciseuse en 1980. Elle ne se souvient pas du nombre de filles qui ont été victimes de sa pratique. Il y a quelques années, Hawa a excisé sa petite fille, mais l’opération ne s’est pas déroulée comme prévu: la petite fille a perdu énormément de sang et a frôlé la mort.

Suite à cela, Hawa a pris la décision d’arrêter de pratiquer l’excision. Après avoir participé à une séance de sensibilisation aux mutilations génitales féminines animée par CORDAK, partenaire d’implémentation de l’UNICEF en Mauritanie, Hawa a rendue public sa volonté d’arrêter en l’annonçant à tout son village.

Depuis lors, Hawa lutte contre les mutilations génitales féminines au sein de sa communauté et sensibilise elle-même les habitants.

Aujourd'hui, Hawa dit NON à l’excision.#EndFGM #Womenmatter

©UNICEF Mauritanie/A.Dragaj/2015

PS: Cette histoire a été réalisée par l'UNICEF dans le cadre du Projet "Protection des enfants mauritaniens contre la violence, l’exploitation, les discriminations, les abus et la négligence" (VEDAN), financé par l'Union européenne.

Source Page FB Ue

Plutôt que des chiffres, une histoire :

jeudi 7 février 2019

En Mauritanie, le difficile travail de sensibilisation dans la lutte contre l'excision

Le 6 février est la Journée internationale contre les mutilations génitales. En Mauritanie, l’ONG Action se bat pour mettre fin à la pratique de l’excision qui touche plus de 65% des Mauritaniennes selon l’Unicef.

Bien que ces mutilations soient en baisse depuis une dizaine d’années, ce chiffre reste extrêmement élevé et particulièrement dans les provinces. C’est dans le quartier populaire de Sebkha qu’Action a installé ses bureaux. Là, Yakharé Soumaré, la secrétaire générale de l’ONG, s’installe devant une dizaine de jeunes femmes, toutes là pour sensibiliser dans les quartiers.

« Il y a certaines communautés qui ne souhaitent pas en entendre parler, mais c’est juste une manière de sensibiliser, de communiquer et de les convaincre, explique Khoudiedji, l’une de ces jeunes femmes. Il faut avoir les mots qu’il faut. Il ne faut pas utiliser certains termes, selon le contexte. Il faut essayer de rendre le discours plus accessible. »

Bien qu’aucune loi n’existe contre ces mutilations, le gouvernement mauritanien s’est engagé dans plusieurs programmes de lutte contre l’excision, comme le souligne Yakharé Soumaré. « Nous sommes le bras technique de cette stratégie parce que nous sommes le partenaire de mise en œuvre directe avec les populations, précise-t-elle. En matière de changement de comportement, on ne peut changer le comportement que de ceux qui vivent ensemble. Donc il faut être des leurs

pour que le message soit perçu. »

Les communautés concernées s’appuient régulièrement sur la religion pour justifier ces pratiques. Mais en 2010, une fatwa a été lancée par les oulémas mauritaniens afin de condamner l’excision. « Donc quand ils nous disent qu’une fille excisée est illicite, on leur dit que la notion d’illicite ne s’applique pas à une personne. C’est là qu’on se rend compte qu’il y a un amalgame et une méconnaissance de sa religion », souligne-t-elle.

Dans certaines provinces, le taux d’excision atteint près de 100%, selon l’ONG, qui compte bien continuer son combat.


Source: RFI

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