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Entretien avec Canabass rappeur sénégalais : «Je ne fais plus que du Dirty South, ... 

Phénomène du rap Sénégalais, Canabass s’est imposé avec le « dirty south », un style de rap qui était méconnu du public sénégalais. ’Bass the Boss’, comme le surnomme ses fans, a fait éclosion sur la scène du hip hop sénégalais avec le mixtape intitulé « DK south » qui contient son fameux hit « Pop a Shit ».

Depuis l’artiste en est à son troisième mixtape et prépare son album dont il nous promet sa sortie pour bientôt. En séjour en Mauritanie, à l’occasion de la 5ème édition du festival Assalamalekoum, nous avons eu l’entretient suivant avec lui.

A rappeler, que Canabass s'est produit la nuit du vendredi 29 juin au concert de clôture du festival qui a lieu au stade de ksar, avec une flopée d'artistes nationaux et internationaux, Pape Thiopèt, Malika, Canabass, Adiouza…

Cridem : Bonjour Canabass tout d’abord je vous souhaite la bienvenue en Mauritanie, et vous demanderais de nous faire une brève présentation de votre personne ?

Canabass : Oui, c’est Canabass, de mon vrai nom Abdou Basse dia, je suis un rappeur sénégalais, 2006… heu…2007 entre temps j’ai sorti trois mixtape, le premier c’était « DK south » il y’avais le titre « pop a shit », le titre qui m’as plus ou moins lancé, après j’ai sorti « press play the net-tape » et là juste au mois de février j’ai sorti le dernier mixtape « magui gnew ». Et les mixtape c’est pour sortir les produits en attendant que je sorte mon album et comme j’évolue dans le milieu du rap le matériel principal c’est les sont et donc faut que je l’ai sorte et comme que je n’ai pas d’album, j’ai opté pour le mixtape et donc voilà. Là j’ai sorti 3 mixtape et le prochain produit que je vais sortir sera mon album incha allah…

Cridem : Ce n’est pas une première pour vous de venir en Mauritanie, quelles sont vos relations avec ce pays et le festival Assalamalekoum ?

Canabass
: au faite la première fois que je suis venu ici c’était en février 2008, on a fait un concert ici j’étais venu avec « Daraa j familly», Ndongo D et Faadda freddy, on est venu on eu deux dates, on a joué au ccf en plein air et dans la salle. Et donc c’est pendant c’est période là que j’ai eu à découvrir la Mauritanie, rencontrer Monza et depuis on plus ou moins perdu contact et dernièrement il m’a connecté pour que je vienne faire une prestation dans le Festival Assalamalekoum.

Cridem : donc Canabass aka Bass the Boss comme l’on dit, s’est imposer avec un style de rap particulier au Sénégal, le « Dirty South ». Parler nous un peu de cette ascendance ?

Canabass : Au faite si je reviens à ma première mixtape c’était « DK south » donc c’était du dirty South made in DK, et à cette période là c’était le Dirty South qui venait de faire éclosion dans la scène musicale moi je venais de commencer et j’ai très vite adopté ce style de rap, j’ai sorti toute une mixtape dont la plupart des titre était en Dirty South et entre temps le Dirty South a perdu de l’envergure et entre temps mon évolution artistique a gagné en maturité et donc le Dirty South ? Je ne dirais plus que Canabass est un artiste qui ne fait que du Dirty South à l’heure d’aujourd’hui ce que je fais c’est de la musique et j’attaque les thèmes est les sonorités celons ma sensibilité. Donc dans ma dernière mixtape tu verras des sons qui sont très club, Dirty South et tout mais aussi des sons d’écoutes, des sons plus pausés des classiques je veux dire. Et donc le Dirty South n’était qu’un outil pour me promouvoir et là je pense quej’ai dépassé ce stade de Dirty South et là j’ai une musicalité toute entière.

Cridem : Canabass est aussi un étudiant en Gestion de l’entreprise, vous devriez faire votre 3ème année de licence, vous palliez les études et la musique, que diriez vous aux jeunes étudiants désirant suivre ce chemin ?

Canabass :
Au faite donner des conseils je pense que je sois mal placé pour le faire par ce que là je galère à l’école. Pour vous dites 3ème année mais je ne suis qu’en deuxième année de licence avec des matières à valider donc c’est l’année prochaine que je ferais la troisième année et j’ai commencé mes études universitaires en 2007 en même temps que je sortais ma mixtape et de 2007 à aujourd’hui ça fait cinq ans quand même et en cinq ans je n’ai pu aller qu’en 2ème année donc c’est un peu compliqué pour moi d’allier les deux j’essais tant bien que mal mais c’est compliqué d’allier les deux .

Le conseil que je donnerais au plus jeune que moi qui veulent s’investir dans le HIP HOP c’est de trouver la juste mesure entre le rap et les études pare que faut pas se voiler la face on est en Afrique, et la musique… l’art en générale ne rémunère pas son prestataire et donc il trouver la juste mesure entre les études et la passion. Comme dit il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même sac il faut certes aller en studio, écrire, enregistrer mais il ne faut pas d’aller en cours suivre sa formation pour au cas où le rap ne marche pas, avoir une autre porte de sortie.

Cridem : Quels sont vos projets d’avenir ?

Canabass : bon là j’ai ouvert un studio avec un avec groupe d’amis « Buzz Lab. » et je ne travail plus tout seul à Buzz Lab. Nous produisons un certains nombres d’artistes, nous avons de entre 5 et 6 artistes qui vont tous sortir leur mixtape très prochainement et moi personnellement je bosse sur mon album qui en cours de finition. Là présentement je tourne partout dans les écoles de Dakar par ce que c’est la période des fêtes de foyers d’écoles, entre autre je suis sur la promotion de ma mixtape là je viens de finir de tourner mon clip, le clip du son « Yakkal sama deer » qui fait parti du mixtape et je vais enchainer avec quatre autres clips pour augmenter le buzz par ce que depuis « pop a shit » je n’ai sorti qu’un seul clip « xaar mou diott » qui est sorti en décembre et donc là mon projet c’set d’assoir l’image de Canabass faire plein de vidéos, juste après venir avec mon album et étendre le label Buzz Lab.

Cridem : on voit qu’au Sénégal le mouvement a beaucoup participé au départ du régime en place, on a vu beaucoup de violence et là il y’a eu un nouveau gouvernement. Donc comme dernière question je vous demanderez ; Quelle y’a été votre implication et que vous aspire la situation actuelle ?


Canabass :
moi personnellement je vous parler du son « xaar mou diott » c’est ce sont que j’ai sorti qui exhorte les gens à faire usage de leur carte d’électeur au lieu de sortir dans les rues avec des pierres, moi solution s’était la non violence et calmement dans le bureau de vote voter pour le candidat de son choix et pour accomplir une transition pacifique. Maintenant moi je suis apolitique, moi je crois en l’initiative personnelle, je me dis que quelque soit le président, quelque soit la volonté de ce président, les capacités et les compétences de ce président, si le citoyen lambda ne se lève pas lui de son propre grés, ne part pas travailler, ne part pas chercher les moyens de se sortir de la situation dans laquelle il se trouve je pense que ça n’ira pas.

C’est l’initiative personnelle, le président il est juste là, c’est un symbole en faite, c’est le symbole de la nation, et la progression de la nation s’effectue à un niveau, personnelle donc chaque citoyen est maître de son propre destin pour moi. Je vous remercie et espère venir le plus souvent en Mauritanie.

Méta.

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