lundi 14 janvier 2019

Lutte contre le VIH/SIDA : Une immersion dans la problématique pour changer les comportements




Ainsi, selon certaines études, celle-ci influe fortement sur la dynamique de l’infection. C’est fort de ce constat que l’ONG mauritanienne STOP/Sida organise, depuis le mois de juillet 2018, en collaboration avec l’Organisation Internationale pour les migrations (OIM), des causeries et ateliers de formation sur les IST et le VIH/SIDA au profit des personnes migrantes et populations hôtes résidant à Nouakchott.

Ce partenariat s’inscrit dans le cadre du projet « Initiative FFUE – Pour le renforcement de la gestion des frontières, la protection et la réintégration des migrants en Mauritanie » financé par l’Union Européenne.

Ces actions de sensibilisation participatives s’adressent à un public mixte, ciblé par quartier d’habitation, communauté d’origine ou groupe linguistique : par exemple, mauritaniens rentrés de RCA et d’Arabie Saoudite, migrants Ouest africains en transit ou bloqués en Mauritanie et dont le retour volontaire sera assuré par l’OIM. En effet, la Mauritanie est à la fois un pays de départ mais aussi de transit pour beaucoup d’ouest africains souhaitant migrer en Europe.

Dans un mot prononcé durant la dernière session de formation qui s’est tenue les 13 et 14 décembre au siège de l’ONG, Mme Fatimetou Mint Maham, en sa qualité de secrétaire exécutive, a rappelé le souci de son organisation de contribuer à la prévention du SIDA dont la mobilité constitue l’un des facteurs favorisants.

Durant deux jours, les futurs relais ont travaillé à travers des exposés-débats sur les thématiques suivantes : le rôle essentiel des pairs-éducateurs dans la lutte contre la pandémie , la communication pour le développement, la prévention (situation épidémiologique, voies de transmission, facteurs de risques et de vulnérabilité, moyens de prévention et accès aux soins), les principales IST (diagnostic, contamination, traitements), la lutte contre la discrimination dont sont encore fortement victimes les malades. Les modules ont été complétés par le témoignage d’une Personne Vivant avec le VIH (Étude de cas PVVIH), dans le but d’encourager les participants à connaitre leur statut sérologique.

La session, nourrie par de nombreux échanges et débats, s’est conclue par les recommandations des participants à STOP SIDA et à son partenaire, l’OIM.

Au terme de la formation, les participants ont aussi été soumis à un test pour évaluer leurs acquis, mais aussi pour envisager les prochaines étapes : l’organisation d’une session de dépistage volontaire.

Cet atelier de formation intervient, après la célébration, par STOP/SIDA, en collaboration avec l’OIM, de la journée internationale de lutte contre le VIH/SIDA (1er décembre). A cette occasion, une causerie a été organisée dans le quartier de Tarhil, au plus près des populations. Pendant près de trois heures et dans une ambiance récréative, 42 femmes immigrées ont bénéficié d’une sensibilisation sur le mode de contamination et de prévention de la maladie. La causerie a été suivie d’un dépistage volontaire et anonyme encadrés par des professionnels de santé, et auquel se sont présentés spontanément plusieurs habitants du quartier. Une réussite et un pas supplémentaire vers l’éradication du virus.

Partout dans le monde, le VIH/SIDA touche en priorité les populations les plus vulnérables. Or la migration peut plonger les personnes dans un état de précarité sanitaire et socioéconomique qui les éloigne des messages de prévention et de l’accès aux soins.

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