vendredi 11 novembre 2011

Il était matin, à Dakar


Dans les rues de cette capitale pluvieuse, j’ai redessiné ma vie, mes blessures et mes crises. Il faisait gris, il était matin dans ce taxi de mon passé et de mes illusions. Sénégal , en cette aube, même les souvenirs étaient maussades et gris.
Tu étais là, il y a quelques années de cela, disais-je à ma conscience. Le temps est passé, et tant de doutes, et tant de larmes, et tant de silences. Je me parlais tout seul et mon compagnon de route en était surpris. Cela était normal pourtant : je me parlais, tout seul. J’avais tant besoin de m’entendre.
Quelle tristesse ces rues, ce gris, ce matin et les chemins pluvieux de ma vie. Il y aura eu tant de larmes. Personne pour entendre, personne pour dire, personne pour soutenir. Je sais que l’Unique m’a porté et me porte à proximité de ces blessures. Je lui ai demandé Son amour parce que je Lui ai offert, déjà, ma confiance et mon amour. Dans Sa grâce, au détour de mes crises, j’ai su les aveuglements.
Sur les traces de ce passé. Mon cœur a eu mal et ma colère s’est réveillée. On ne donne pas tout de soi à ceux que l’on aime. C’est le secret de la vie, nous ne sommes maîtres de rien, ou de si peu. Je ne l’oublierai pas, je ne l’oublierai plus. S’il plaît au Miséricordieux.
C’ était un matin, dans les rues mouillées de Dakar. La vie et la mémoire me sont revenues. Seul dans un taxi du matin, j’ai eu mal, j’ai eu soudain peur et mes larmes m’ont consolé. Une page de ma vie s’est donc définitivement tournée. C’est certain. Le temps est passé.
Si un jour ces lignes parviennent aux oreilles de ceux qui m’auront enterré, j’aimerais qu’ils s’arrêtent, qu’ils s’inquiètent, qu’ils prient et qu’ils répètent le chant de l’espérance et de l’éternité. La vie est passée et les larmes s’échappent qui prouveront que j’ai bien existé.
Si tu pleures, réjouis-toi. Dans les rues de Dakar, un matin, j’ai appris que le temps s’en est allé, que les larmes peuvent couler et qu’il faut sourire de trouver ici-bas le chemin et la libération. Souris, souris je t’en prie, et entends : Nous sommes à Dieu et c’est à Lui que nous retournons.

1 commentaires:

Djigo Souleymane a dit…

tre beau texte vraiment tre cool le fet de te lire

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